Même si cela ne semble pas être le cas, le harcèlement scolaire est un problème quotidien. Elle peut être très évidente, mais elle peut aussi se cacher dans des commentaires ou des plaisanteries qui blessent gravement l'enfant concerné. Dire qu'il existe une école où cette question n'est pas présente serait un mensonge. Alors, comment réduire le nombre d'enfants et d'adolescents qui font partie de cette statistique négative ?
Écoutez attentivement sans rejeter la situation
En général, les brimades ne se produisent pas lorsque l'enseignant est présent. Même au milieu d'une classe, les intimidateurs ont tendance à être très discrets et à générer une sorte d'agression psychologique, qui peut être très nuisible en raison du degré de violence socio-émotionnelle qu'elle génère. Vous devez donc être très attentif à tout changement chez vos élèves.
Si un élève vient vous dire qu'il se sent mal à cause de l'attitude de ses camarades de classe, ne le minimisez pas. Écoutez-les, respectez leurs sentiments et croyez-les ! Souvent, la pire erreur que les adultes font est de sous-estimer ce que les enfants disent, en pensant qu'il s'agit de "trucs de gamins", alors qu'en fait, le harcèlement à l'école est un problème très sérieux. Accordez une attention particulière à l'enfant en question, observez sa relation avec les autres enfants et déterminez s'il s'agit d'un événement isolé ou d'une situation répétée dans le temps.
Apprendre aux enfants comment agir
Il est courant d'entendre dire que dans les cas d'intimidation, le dernier à être au courant de la situation est l'enseignant. C'est-à-dire que les camarades de classe étaient au courant de la situation, mais ne l'ont pas signalée. C'est pourquoi il est extrêmement important d'apprendre aux enfants la lutte contre le harcèlement. N'attendez pas qu'une situation d'intimidation se produise dans votre classe : travaillez de manière proactive sur le problème en utilisant des histoires et des jeux. Les enfants sensibilisés réagiront mieux à un problème, par exemple en ne se rendant pas complices de l'intimidateur.
En tant qu'enseignants, vous devez leur expliquer que le fait d'observer une situation d'intimidation et de ne rien faire lui rend complice. L'éducation des enfants dès leur plus jeune âge est l'un des meilleurs moyens de prévenir le harcèlement scolaire ou de mettre fin à une situation d’harcèlement à l'école. Pourquoi ? Tout simplement parce que s'il n'y a pas de complices, la position de l'intimidateur est affaiblie et celle de la victime est renforcée en étant accompagnée.
Si vous soupçonnez des brimades dans votre classe, agissez ! Chaque école a (ou devrait avoir) un protocole d'intimidation établi. En tant qu'enseignant, vous devez la connaître sur le bout des doigts et la mettre en œuvre au moindre soupçon d'intimidation. Parlez aux enfants qui intimident, établissez des règles à respecter et contrôlez si ces règles sont suivies ou non.
Briser la tendance à normaliser les brimades
Aussi incroyable que cela puisse paraître, et malgré les progrès réalisés ces dernières années dans la lutte contre les brimades, il existe toujours une culture de la violence qui tend à minimiser les brimades comme une pratique "naturelle" dans l'interaction entre élèves, c'est-à-dire une "affaire d'enfants et d'adolescents".
Une étude sur les causes et la prévention harcèlement scolaire souligne que de nombreuses écoles ont tendance à minimiser la gravité des brimades pour les raisons suivantes :
· Les enseignants et les responsables considèrent qu'il s'agit de situations "inévitables" au sein de la population étudiante.
· Ils partent du principe que de nombreux conflits entre élèves sont l'occasion pour eux d'apprendre à résoudre leurs propres problèmes sans l'intervention d'un adulte : ils affirment que cela les aide à "devenir plus forts".
· 37,6 % des élèves reproduisent des comportements violents parce qu'ils supposent que s'ils ne ripostent pas, les autres les considéreront comme des lâches.